L'Humanité
Le décès de Claude Le Goas
Disparition . Architecte et militant ayant contribué à la rénovation urbaine de nombre de villes, il s’est éteint à l’âge de quatre-vingts ans à Paris.
Claude Le Goas, architecte, militant, un ami de toujours de l’Humanité, vient de s’éteindre à l’âge de quatre-vingts ans à son domicile parisien. Il avait démarré tôt son engagement politique, au début de la Seconde Guerre mondiale, en fondant dans son pensionnat un club, Mon Camarade, avant de rejoindre les jeunes communistes au lycée Turgot à Paris. Son projet, c’était l’architecture. Diplômé à l’âge de vingt-trois ans, il poursuit ses recherches et crée en 1954 avec Marius Depont et Serge Lana une agence d’architecture à Paris. Avec Henri Viala, ils sont pressentis pour une étude expérimentale de rénovation urbaine à Montreuil (Seine-Saint-Denis) sur un concept relativement neuf : « construire la ville sur la ville ». En 1957, l’agence se spécialise et se développe pour les études urbaines liées à la rénovation des centres-villes : Bagnolet, Neuilly-sur-Marne, Bobigny, Malakoff, îlot Bièvre à Paris. En 1965, il est à la base de la création de la société ATURBA (Atelier d’urbanisme et d’architecture) regroupant différentes compétences de l’acte de construire et d’aménager. En 1974, l’agence s’installe à Montreuil dans le quartier de La Noue alors en rénovation. Claude Le Goas est l’urbaniste de la ville de Montreuil de 1958 à 1990. Il a aussi participé à la rénovation du centre-ville de Dammarie-les-Lys et à plusieurs réalisations à Villeparisis, Montigny-les-Cormeilles, Houilles, Aubervilliers… Claude Le Goas a réalisé de nombreux stands à la Fête de l’Humanité et a participé aux commissions de réflexion du PCF sur le logement et la ville. Il était membre de l’association des Amis de l’Humanité et des Amis de la maison d’Aragon et Elsa Triolet. Cet ami que j’avais eu au téléphone il y a quelques jours avait une grande préoccupation : « Comment va l’Huma, il faut tout mettre en oeuvre pour l’aider à vivre et à se développer », disait-il. À Huguette, sa femme, à Michel et Françoise ses enfants, la direction et les personnels de l’Humanité adressent leur amitié.
José Fort