Bachir Baghlani - commandant du Hezb-e Islami

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Afghanistan – Carnet
Décès de Bachir Baghlani
Bassirat.net
01 Mai 2007
Ancien commandant du Hezb-e Islami faction Hekmatyâr et gouverneur des provinces de Baghlan, Badghis et Farah. Bachir Baghlani est mort vendredi d’une crise cardiaque à lâge de 60 ans.

Originaire de la province du Baghlan, ce commandant pashtoune a participé au djihâd contre les troupes soviétiques dans les rangs du Hezb-e Islami faction Hekmatyâr. À la chute du régime communiste, il parvint à se hisser au poste de gouverneur de la province de Baghlan.

Il joua un rôle important durant l’été 1997 en permettant aux taliban, mis en déroute par la volte-face du général Malik à Mazâr-e Sharif, d’éviter d’être éradiqués en leur offrant l’asile. Ils le récompensèrent en le maintenant au poste de gouverneur de la province et en lui permettant de garder des hommes en armes.

Mais, en juillet 2000, alors qu’il négociait les modalités financières de son ralliement au commandant Massoud, Bachir Baghlani fut arrêté et ses hommes désarmés par les taliban. Dans les heures qui suivirent, ils lancèrent une campagne qui aboutit à la prise de Taloqan, chef-lieu de la province de Takhar et capitale du Front uni. À l’image d’autres commandants du Hezb-e Islami, Bachir Baghlani ne combattait pas le Front uni, les zones qu’ils contrôlaient dans la province de Baghlan empêchaient les taliban de mener à bien leurs opérations militaires. Bachir Baghlani fut arrêté et placé en résidence surveillée à Kandahâr.

À la chute des taliban, il profita de la politique de la main tendue du président Karzaï qui avait besoin de soutiens pashtounes pour contrebalancer le poids du Front uni antitabliban dans son cabinet. En février 2004, il fut pressenti pour occuper le poste de gouverneur de la province de Badghis, dans le nord-ouest du pays. Mais face aux pressions conjuguées des compagnons d’armes de feu Ahmad Shah Massoud et des partisans du gouverneur en place, l’entourage du président Karzaï dut renoncer avant de le parachuter en mars dans la province de Farah. En raison de troubles causés par sa présence, il fut limogé de son poste en juillet de la même année.

Avec Pajhwok