Le décès de Max Roach: le jazz perd un géant
Il avait «réécrit les lois des percussions dans les années 40». Max Roach, percussionniste et compositeur américain, un des pères du be-bop et une légende du jazz, est mort mercredi à New York à l'âge de 83 ans.
Sa mort, note Peter Keepnews dans le New York Times, clôt un chapitre dans l’histoire de la musique américaine. Il était le dernier survivant d’un petit cercle de musiciens audacieux — parmi lesquels Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Thelonious Monk — dont les inventions ont révolutionné le jazz durant la Seconde guerre mondiale et dans les années qui ont suivi». Leur musique, connue aujourd’hui sous le nom de be-bop, prenait ses racines dans le jazz traditionnel mais était suffisamment différente pour avoir alors scandalisé les amateurs.
«Max était un des fondateurs et un des membres de l’équipe A du be-bop, a rappelé le musicien et producteur Quincy Jones. Il était aussi le musicien américain à avoir compris les rythmes de l’Afrique».
Après des études à la Manhattan School of Music, il s'était surtout formé dans les boîtes de nuit de Harlem, notamment «Monroe Uptown house» et «Minton's Playhouse», où il avait participé avec Charlie Parker et Dizzy Gillespie à la naissance du be-bop. Roach n’était pas le premier batteur de be-bop, rappelle le Times, mais il a été rapidement reconnu comme le batteur le plus imaginatif et le plus influent du jazz moderne. Grâce à Roach, les batteurs sont délivrés du passé et prennent le devant de la scène, en utilisant toute la panoplie des percussions, raconte le Los Angeles Times.