Je ne l'avais pas mis sur ma liste...
LE FIGAROLe dessinateur Jacques Faizant est mortLe Figaro avait consacré un hommage au célèbre caricaturiste le mois dernier pour célébrer «plus de 50.000 dessins, un demi-siècle d'anecdotes, l'histoire au bout du crayon».
[14 janvier 2006]
Le dessinateur Jacques Faizant, un des caricaturistes les plus populaires de la presse française, est mort samedi matin à l'hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine), à l'âge de 87 ans, a-t-on appris auprès de sa famille.
La date de ses obsèques, qui se dérouleront dans l'intimité, n'a pas été fixée.
Le Figaro avait consacré un hommage au célèbre caricaturiste le mois dernier pour célébrer «plus de 50.000 dessins, un demi-siècle d'anecdotes, l'histoire au bout du crayon». Du 19 au 30 décembre, un dessin de Faizant a remplacé quotidiennement le portrait dans les pages «Débats et Opinions».
Il avait quitté le quotidien fin 2005.
De Gaulle, l'une de ses cibles préféréesIl collabore avec Jours de France et La Vie Catholique, puis dessine quotidiennement dans Paris-Presse entre 1965 et 1967, avant de devenir une institution dans le Figaro ainsi que dans Le Point, où Mame Bizet et Mame Lecagneux ont des décennies durant commenté l'actualité de la semaine avec naïveté et désinvolture.
Comme beaucoup de grands caricaturistes, il avait réussi à associer aux grands personnages publics d'invariables attributs, comme le cochon-tirelire de Michel Debré, le parapluie de Laurent Fabius, ou le chapeau de Charles Hernu.
Charles de Gaulle avait été incontestablement l'une des cibles préférées du dessinateur, qui vouait au général une grande admiration et se plaisait à rendre ses travers sympathiques. Son dessin représentant une petite Marianne en pleurs au pied d'un chêne déraciné, au lendemain de la mort du général de Gaulle, a fait date.
HommageAuteur de sept romans et de plus d'une quarantaine d'albums de dessins, Jacques Faizant se voulait journaliste plus qu'humoriste, sa plume témoignant d'une opinion politique très conservatrice, dont la verve s'était sensiblement renforcée au début des années 80 avec l'arrivée au pouvoir de la gauche.
Dix-sept dessinateurs, issus de tous les horizons de la presse française, de Plantu à Wolinski, lui avaient rendu hommage en dessins dans les colonnes du Figaro du 31 décembre. «Après plus de cinquante ans de présence au journal et plus de 30.000 dessins, Jacques Faizant aura marqué de son inimitable patte l'actualité du monde», écrivait le Figaro dans son édition du 31 décembre.