Décès de "la fille de l'indépendance"

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La fille ainée du père de l'indépendance Riad el Solh est morte ce jeudi à Paris à l'âge de 75 ans d'une crise cardiaque. Appelée « fille de l'indépendance », elle avait aidé son père à obtenir le retrait des troupes françaises du Liban. Elle s'était par la suite engagée dans la vie politique, au cours de ses études à l'université américaine de Beyrouth en étant connue pour ses positions féministes et était ensuite devenue une brillante journaliste au Liban.

Son courage alla jusqu'à la pousser à répondre à Yasser Arafat que la route de Jérusalem ne passe pas par Sabra et Chatila, faisant ainsi allusion aux paroles du dirigeant palestinien selon lequel la route de Jérusalem passait par Jounieh, cœur des régions chrétiennes du Liban alors déchiré par la guerre civile.

En 1982, elle avait quitté le Liban pour témoigner devant le monde du pays des cèdres qu'elle connaissait et ainsi ne pas oublier « la perle qui est sous les déchets. »

Elle était alors connue pour avoir critiqué la présence syrienne au Liban, indiquant dans une interview publiée en 2001 par le journal anglophone DailyStar que ce pays souffre depuis la fin de la guerre civile en raison d'une classe de dirigeants politiques élevés par l'ancien président syrien aujourd'hui décédé et décrit comme un homme d'une extrême intelligence, Hafez el Assad.

En mars 2005, agacée par la comparaison faite par certains entre son père et Rafic Hariri elle avait critiqué l’action de ce dernier, rappelant que son père était allé jusqu'en prison pour obtenir l’indépendance du Liban, alors que le premier ministre décédé suite à un attentat en février 2005 n’avait fait « que construire des murs et des ponts ».

À l'origine de l'association bien connue "Riyad el Solh", son dernier combat fut d'empêcher la jeunesse libanaise de fuir leur pays en dépit des situations politiques et économiques et des difficultés de la vie quotidienne.

Elle sera inhumée ce samedi à Beyrouth et laisse derrière elle un fils et une fille.