Chez Di Lalla
345, rue Villeray coin Drolet
Montréal, Québec
H2R 1G8
514-271-9092
Un petit snack bar de coin de rue (et non de quartier) fort sympathique et attrayant, du fait qu'on le dirait en tout point sorti des années 60. Le secret de la frite (une frite cuite uniformément dont le goût, l'apparence et la présence en bouche sont inégalés), à mes soupçons, date de ladite époque!
Les frites : Des frites maison réussies à la perfection. Je me suis empressé de demander à Ghislaine (nom fictif) quelle était la composition de l'huile à friture. «Ce qui rend la frite bonne, c'est la patate!» fut sa réponse. Je suis resté sur ma faim non pas du petit format choisi, mais de savoir quel était ce secret de cuistôt, mais aussi pourquoi était-il aussi bien gardé.
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THÉORIE SUR L'HUILE UTILISÉE
Je présume une huile végétale de lipides mono-insaturés (graines, noix et noyaux), ce qui expliquerait la touche de distinction apportée à cet aliment de bas-étage. Bien entendu, le point de fumage (température où l'huile devient non-comestible) de ces huiles étant bas ce qui rend la friture presqu'impossible, à l'exception de l'huile de tournesol, je conclus donc un huile extraite de cette fleur ensoleillée.
La texture des bâtonnets, digne du goût sans pareil des tubercules frits de chez Di Lalla, se divise en trois composantes : L'enveloppe dorée -presque blonde-, croustillante, les coins roussis, croquants, discrets, et la chair d'un blanc éclatant, sans grumeaux, cuite uniformément, goûteuse de légume souterrain et non d'huile. Il s'agit du clou (sans parallèle à la dimension de la coupe anti-julienne) du
triumviræ préféré des québecois préparé par Di Lalla. 2/2
Le fromage¹ : Un fromage traînant dans un sac ZipLock® sur le comptoir, près de la machine à «stimme»², laisse présager un produit frais du jour conservé à la température pièce. Quelle ne fut pas ma déception, après 2 ou 3 bouchées, de voir le fromage s'être fondu à la sauce dans un mariage forcé digne d'un film Sri Lankais. Difficile, donc, d'évaluer la texture, la sonorité et la grosseur des grains ainsi que leur emplacement dans l'assiette. Le goût, mystifiant et déconcertant, s'approche plus du produit laitier autre (fromage cottage? crème? beurre?) que du fromage à pâte fraîche. Très gras et donc très généreux sur les papilles, il saura peut-être ravir les amateurs de fromages en grain atypiques. 0.5/2
La sauce : Très ordinaire, le goût de cette sauce me rapelle celle vendue en sachet au dépanneur de l'autre côté de la rue dont les proportions de la recette auraient été mal conservées. Au fait, quel goût? Cette mixture trop liquide a trouvé le fond de l'assiette sans arroser les frites bien avant que j'entâme la première bouchée. Il s'agirait néanmoins d'une sauce acceptable si moins salée et moins diluée. 0/2
Les extras : Les saveurs traditionelles sont offertes : Frite sauce, frite sauce italienne, poutine, poutine sauce italienne, poutine-saucisse, poutine italienne-saucisse (à ne pas confondre avec poutine à la saucisse italienne, il s'agit de la sauce tomate à la viande avec des bouts de saucisse à hot dog). Le personnel étant très aimable, je suis sûr qu'il est possible de demander quelques extras moyennant des sous supplémentaires et un bon pourboire. 1/2
Le pratique : 3 formats sont offerts, le 12 Oz (onces, pas le magicien!), le 16 Oz et le 20 Oz. Il s'agit bien entendu du poids et non du volume! En commande pour emporter, le repas est placé dans un contenant de styoromousse (qui d'après moi a tendance à fondre étant donnée la température de la mixture). En salle à manger, votre commande vous est offerte dans une assiette ovale (une assiette à poutine comme on peut en voir souvent) avec une fourchette en acier inox. Le menu est écrit à la main sur une ardoise, sur un panneau à lettre amovibles ainsi que sur des cartons affichés un peu partout sur le mur derrière le comptoir. Il m'en a coûté 8,48$ pour une poutine 12 Oz avec un Cheeseburger (délicieux, d'ailleurs, la serveuse l'a pressé comme un panini pour faire fondre le fromage), taxes incluses, chaque item coûtant approximativement 3,15$ ce qui rend le prix fort acceptable. L'ambiance est sans pareil, on a l'impression d'entrer dans une cuisine privée, l'accueil est chaleureux et les conversations de comptoir de snack bar sont garanties. Ambiance de quartier, clientèle variée (surtout portugaise et québecoise). Fermé les fins de semaine l'été. Interac et Carte de Crédit ne sont pas acceptées. 1.5/2
Total : 5/10
Chez Di Lalla est certainement plus un restaurant de quartier qu'un endroit où on déguste une poutine. Si vous êtes dans le coin, je vous conseille, sinon cherchez ailleurs.
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¹: D'écrire en caractères gras ce mot me fait sourire, étant donné l'état lipidique dudit produit dans la préparation poutinière de ce restaurant.
²: Lire steam, vapeur.
EDIT : Image de l'endroit