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L’un des plus grands athlètes de l’histoire de Mont-Joli, le culturiste Gaétan D’Amours, est décédé, mercredi, à l’âge de 74 ans et six jours. Il avait remporté le prestigieux titre de « Monsieur Amérique », en 1962, après avoir raflé celui de « Monsieur Canada » l’année précédente.
Gaétan avait aussi terminé cinquième au concours « Monsieur Univers » en 1967. Exploit tout à fait exceptionnel pour le jeune homme de Mont-Joli qui, à 16 ans, ne pesait que 110 livres.
Maigre comme un jour sans pain, ulcéré par les moqueries des jeunes de son âge, Gaétan D’Amours se lança dans la culture physique après avoir vu des photos d’hommes musclés dans un magazine. Il employa, au début, la méthode du français Marcel Rouet avant d’adopter plus tard celle de Ben Weider.
En 1955, il ouvre un studio d’entraînement, rue Saint-Onge, non loin de la demeure de ses parents, où défilèrent durant quelques décennies des centaines de jeunes désireux d’imiter leur idole. S’il brilla dans le culturisme, il était également l’un des hommes les plus forts au Québec.
Tous ceux qui l’ont connu vous diront qu’il a mené une vie quelque peu spartiate mais exemplaire, sans fumée, sans boissons alcoolisées, fuyant les endroits publics. Il adorait la nature, le jardinage et les promenades en moto.
Il avait beaucoup apprécié que la Ville lui réserve, il y a deux ans, une bonne place sur l’une des fresques des Murmures. Un hommage tellement mérité pour celui qui prêchait par l’exemple et dont la réussite mondiale dans un domaine hautement compétitif a fait rêver bien des jeunes de chez nous.
Il laisse dans le deuil sa conjointe France Pelletier et ses trois enfants, Serge, Michel et Line.